Uniformation évalue son dispositif de lutte contre l’illettrisme

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Depuis dix ans, l’OPCA de l’économie sociale et solidaire Uniformation a consacré 4 millions d’euros à la lutte contre l’illettrisme. Il publie aujourd’hui un rapport d’évaluation du dispositif qu’il a élaboré en partenariat avec l’ANLCI [1].

Le rapport [2] note que les premières actions de sensibilisation ont été lancées en 2001 et qu’en 2008 le nombre de stagiaires par projet augmente de manière significative, suite à la mise en place de formations de groupe (500 stagiaires annuels pour 30 projets)

Le dispositif d’Uniformation a une logique « séquentielle » : sensibilisation des employeurs, formation des encadrants au repérage, repérage des salariés en situation d’illettrisme, formation des salariés aux savoirs de base, accompagnement des salariés. La majorité des actions financées sont des formations aux savoirs de base (212 projets et 1645 personnes formées depuis 2002), puis ce sont les formations au repérage (16 projets et 473 personnes), les actions de sensibilisation (5 projets et 79 personnes) et enfin les formations à l’accompagnement (3 projets et 57 personnes).

L’évaluation qualitative démontre que le dispositif est pertinent, bien adapté aux besoins des employeurs en termes de repérage mais qu’il subsiste des besoins en termes de sensibilisation de l’encadrement, notamment pour toucher les salariés les plus fragiles. Il note également que l’intervention de l’OPCA est un « facteur clé » pour la mise en place de formations aux savoirs de bases pour les salariés, de même que les conseillers « jouent un rôle important de conseil et d’information ».

Les actions de lutte contre l’illettrisme ont, selon le rapport, un effet bénéfique sur l’entreprise, car elles améliorent notamment la communication entre les salariés, avec l’encadrement, et renforcent leur professionnalisme. Les formations ont une influence positive et durable sur la performance des entreprises (qualité de services, de sécurité au travail et de développement de leurs activités).

Enfin, les formations aux savoirs de base sécurisent la trajectoire professionnelle des salariés qui gagnent en confiance en soi et en motivation, prennent du recul par rapport aux pratiques et aux parcours professionnels et gagnent de l’autonomie sur le poste de travail. Mais si elles remplissent bien leurs objectifs professionnels, elles demeurent insuffisantes pour assurer une pleine maîtrise des savoirs de base.            

Documents joints


[1] Agence nationale de lutte contre l’illettrisme

[2] Enquête conduite par le Cabinet Euréval, a croisé les données de documents de référence, de communication et méthodologiques ; des bases de données des projets financés depuis 2003 . Elle a mené des entretiens individuels auprès d’une vingtaine de conseillers formation d’Uniformation et de chargés de mission de l’ANLCI et des entretiens approfondis auprès d’une vingtaine d’entreprises bénéficiaires. Quatre études de cas régionales sur des projets d’entreprises, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre, Franche Comté et Haute-Normandie ont été réalisées

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