Convention nationale FORMAPH

Témoignages de Madame Louisa MUNES (Aide Soignante), Mademoiselle Mirella GUILLAUME (Infirmière coordinatrice) et Madame Thérèse GEFFROY (Directrice Généralede l'ANLCI) lors de la convention nationale de Formahp, au Cirque d'hiver, le 18 juin 2009.

Crée par Formahp (Opca de la formation hospitalière et médico-sociale privée à statut commercial) en 1999, un dispositif de professionnalisation à destination des salariés non diplômés en EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) offre la possibilité d’une remise à niveau sur les savoirs de bases, notamment sur l’écrit et l’oral. Celui-ci s’inscrit dans une optique de professionnalisation des candidats, qui au terme du cursus, ont la possibilité d’effectuer une VAE afin de devenir aide-soignant ou aide-médico-psychologique (AMP).

Parmi ceux qui en ont bénéficié, Louisa Munes. Initialement auxiliaire de vie dans une maison de retraite francilienne, elle est entrée dans le cursus de remise à niveau en 2005. « Certains éléments faisaient barrage à mon évolution professionnelle. Premièrement, mon âge – j’ai 54 ans -, et surtout, depuis mon arrivée du Portugal il y a quelques années, je maîtrisais très mal le français. C’est afin d’y remédier que je me suis laissée convaincre de commencer cette formation. »

Ainsi, après un entretien de placement, il a été décidé que Louisa Munes suivrait un cursus complet afin d’améliorer sa maîtrise des savoirs de base. Dispensé par Mayor Formation, le programme de RAN (Remise à niveau) longue qu’elle a effectué comprenait 80 jours de cours (en opposition aux RAN moyennes et courtes, durant respectivement 40 et 20 jours).

« Cela m’a beaucoup aidé à progresser, tant à l’écrit qu’à l’oral, déclare-t-elle, d’autant que les équipes d’encadrement se sont montrées très patientes avec nous. Ainsi, j’ai pu mieux comprendre les personnes âgées avec lesquelles je travaille. Les cours suivis abordaient également les différentes pathologies que l’on peut rencontrer dans notre métier, alors qu’à la maison de retraite où je travaillais, on ne m’a jamais rien expliqué ! »

Une fois le cursus achevé, en 2007, elle passe alors sa VAE afin de devenir aide soignante et l’obtient du premier coup, validant huit modules sur huit. Une victoire pour elle, qui en entrant dans le cursus de RAN, écrivait uniquement en phonétique : « Cette expérience m’a permis de prendre confiance en moi. Obtenir un diplôme, c’est quelque chose qui me touche beaucoup. »