Lutte contre l’illettrisme : le Faf –TT lance un guide et un module de formation

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Le Faf-TT, Fonds d’assurance formation du travail temporaire, vient de lancer en partenariat avec l’ANLCI, un guide pratique et un module de formation destinés à sensibiliser les entreprises et les salariés de l’intérim sur les problématiques de l’illettrisme.

Commandé par la CPNE, le guide doit permettre aux entreprises de répondre à trois questions : comment identifier un salarié en situation d’illettrisme ? Comment en parler avec lui ou avec l’entreprise utilisatrice ? Quelles actions mettre en place pour accompagner et former ?
« A l’occasion d’expérimentations lancées il y a quelques années », explique Denis Lullier directeur des activités au Faf-TT, « nous nous sommes rendus compte qu’il fallait avant tout sensibiliser les permanents des entreprises de travail temporaire, au lieu de lancer tout de suite des opérations de formation des salariés ».

Le document mis à la disposition des entreprises depuis une semaine, doit les aider à gérer cette situation en leur rappelant l’enjeu de la démarche : faire en sorte que le salarié intérimaire maîtrise les savoirs de base, c’est « répondre aux exigences des entreprises clientes », c’est « fidéliser et faire évoluer les compétences des salariés intérimaires », et c’est aussi « affirmer la responsabilité sociale de l’entreprise » qui facilite le quotidien du salarié, mais également sécurise son parcours professionnel.
En plus de ce guide, les permanents des entreprises d’intérim vont bénéficier d’une formation d’une heure dans le cadre de leur formation à la prise de fonctions.

Etablir un diagnostic

« L’idée est d’aider l’entreprise à se poser les bonnes questions pour établir un bon diagnostic et savoir comment agir », précise Denis Lullier : un candidat se présente dans une agence ; il ne maîtrise pas les savoirs de base ou le dissimule, tout en étant un bon professionnel, comment faire pour gérer cette difficulté ?
« Nous aurions pu nous contenter de monter des formations sauf que l’important dans ce type de situation c’est de donner des clés pour repérer l’illettrisme et parvenir à en discuter avec le salarié. Après seulement on peut attaquer sur des opérations de formations collectives. Il s’agit de générer une demande ».

L’élaboration du guide s’est faite à partir d’une enquête préalable sur les pratiques des entreprises.
« Nous avons constaté que les entreprises comme les salariés mettent en œuvre des stratégies de contournement du problème », souligne Denis Lullier. Plus précisément, « tant qu’on peut confier des missions au salarié sans que cela pose problème, on choisit d’éviter d’en parler puisque le salarié est un bon professionnel, qu’il est compétent ».
« Le guide incite l’entreprise à utiliser les outils à sa disposition (dossier d’inscription, etc) pour être capable de cerner la difficulté et de proposer au salarié de se former. Ensuite, une fois que l’agence a fait le premier pas vers son salarié il peut être d’accord ou non. S’il est d’accord, les interlocuteurs de l’illettrisme prennent le relais ».

Cette opération a reçu le soutien financier du Fup et a été réalisée en collaboration avec l’ANLCI.

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