Illettrisme : les Opca ne peuvent dégager seuls les moyens nécessaires

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Très impliqués dans la lutte contre l’illettrisme dans le cadre professionnel, les Opca demeurent à la fois acteurs et médiateurs sur le terrain de la formation aux fondamentaux de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture et ce, dès le lancement de l’ANLCI en 2000 puisque le FAF-TT et l’Agefaforia en sont membres fondateurs.

Mais les Opca étaient déjà actifs avant même la fondation de l’agence sur le terrain de la lutte contre l’illettrisme puisque plusieurs dispositifs, co développés avec les pouvoirs publics et certaines universités, intégraient déjà les Opca dans leur tour de table. Si les entreprises se sont montrées enthousiastes aux formations proposées pour leurs personnels en situation d’illettrisme, le financement des apprentissages par les Opca s’est vite retrouvé insuffisant face à une demande qu’ils ne pouvaient gérer seuls.

C’est pourquoi ces organismes se sont tournés vers ces financeurs potentiels que sont l’État, l’Europe, le Fonds unique de péréquation (FUP) ou les Régions. Ce recours aux grandes institutions a cependant lourdement pesé sur la charge administrative du travail des Opca, devant rendre des comptes à leurs cofinanceurs des résultats des formations ainsi financées.

Il fut parfois reproché aux Opca de restreindre leurs dispositifs de formation pour des personnes illettrées ou de ne pas tenir compte des découvertes de certains chercheurs dans le domaine des savoirs de base liés à l’activité professionnelle. Les Opca ont, en effet, fait le choix de ne tenir compte que des dispositifs pouvant être évalués dans la durée et d’éviter de recourir à des méthodes trop expérimentales, testées sur des populations trop restreintes pour être significatives. Les Opca, cependant, sont actifs dans le financement de laboratoires de recherche travaillant sur cette problématique.

La lutte contre l’illettrisme nécessite ainsi la mobilisation de tous les acteurs sur un territoire défini, qu’il s’agisse d’organismes financeurs comme le Fongecif, des organismes de formation, des Conseils régionaux, des services de l’État, les universités et laboratoires de recherche en sciences sociales et, en premier lieu, les entreprises.

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