Formahp (secteur hospitalier et médico-social privé) investit massivement dans l'accompagnement des salariés en VAE

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Formahp, l’Opca du secteur hospitalier et médico-social privé, consacre chaque année quelque 21,5 millions au financement des actions VAE. Un montant quasi équivalent à la collecte de la professionnalisation (22 millions d’euros), sur une collecte totale de 70 millions d’euros. Depuis la mise en place de la VAE dans la branche, en 2005, 10 800 salariés, issus de 1582 entreprises, ont intégré un parcours de validation des acquis de l’expérience.

 

Et pour cause. Comme le relève Félix Ajenjo, trésorier (CFE-CGC) du Formahp, une VAE infirmière coûte pas moins de 100 000 euros ! «  C’est la formation la plus chère au monde », explique-t-il, dans le cadre d’une rencontre avec la presse, mardi 28 avril.

En plein boom économique en raison du vieillissement accéléré de la population, le secteur hospitalier et médico-social privé devrait recruter 35 à 40 000 salariés dans les cinq ans à venir, pour pallier une pénurie chronique d’infirmières et d’aides soignantes, notamment.

C’est dans ce contexte d’un marché de l’emploi en tension que s’inscrit l’objectif d’améliorer le taux de réussite des actions VAE. A ce jour, 30% des salariés du secteur valident complètement leur VAE, 60% partiellement et 10% ne valident rien.

Premier levier de renforcement de la VAE : le tutorat. 300 tuteurs,- des personnes ressources appartenant à la même entreprise que le salarié en validation-, ont été formés spécifiquement pour la VAE, depuis 2005. Les tuteurs professionnalisation, au nombre de 3000, sont également mis à contribution pour la VAE.

Parallèlement, 178 salariés ont été formés à la technique de jury VAE. Ces derniers sont défrayés par Formahp.

Autre point fort : l’accompagnement des salariés qui ne valident pas totalement leur cursus VAE. Sur la base du volontariat, le salarié peut demander un entretien auprès du jury, visant à analyser les raisons de son échec. En fonction de ces raisons, un parcours individuel est proposé au salarié, sous forme d’une journée de formation par module non validé. Des stages en MCO (médecine et chirurgie obstétrique) sont par exemple proposés aux salariés des établissements médico-sociaux recalés au module « soins ». Le tout dans la perspective d’aider le salarié à surmonter ses difficultés dans certaines situations professionnelles. Instauré il y a 6 mois, cet accompagnement individualisé est entièrement pris en charge par Formahp.

« 70% des entreprises bénéficiant de la VAE sont des établissements médico-sociaux. Chez nous, ce sont les petites maisons de retraite qui cotisent le moins tout en profitant le plus des financements au titre de la VAE », se félicite Félix Ajenjo.

Un constat nuancé par la directrice générale de Formahp. «  La VAE est un enjeu important mais il ne s’agit pas pour autant du mode unique d’acquisition du diplôme, tempère Elisabeth Tollu. Non seulement la VAE ne coûte pas moins cher qu’une formation classique, mais elle n’est pas adaptée à tous les salariés. »

200 000 salariés sont couverts par Formahp.

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